« Les flux de marchandises ne s'arrêtent pas à la frontière »

Temps de lecture 7 minutes

Erik Drenth, manager International Desk, jette un regard satisfait sur 2019. L'International Desk de TVM assurances aide de plus en plus de clients en Europe. Le bureau allemande situé dans la ville portuaire d'Hambourg est aujourd'hui opérationnel depuis un an et demi. En Pologne et en Allemagne, TVM se distingue aussi en aidant les transporteurs à éviter les accidents.

Erik Drenth : « L'amélioration de nos services pour les clients délocalisés et la maîtrise de la croissance en Allemagne constituent les deux thèmes les plus importants pour l'International Desk. Nous avons développé spécialement pour le marché allemand un nouveau produit marchandises pour les transporteurs délocalisés comme pour les clients allemands. Notre croissance en Allemagne se passe calmement et de manière maîtrisée, avec très peu de flux sortant. »

« Si vous êtes Belge et avez un accident en Allemagne, vous serez soumis non seulement au droit mais aussi aux  habitudes et usages allemands »

Quelle est la valeur ajoutée du bureau allemand pour les clients belges de TVM ?

Jan van Waterschoot, directeur commercial de TVM Belgium : « L'Allemagne représente un partenaire commercial important pour la Belgique et un marché important pour de nombreux clients. Hambourg abrite à la fois TVM Versicherungsservice et TVM Schadenregulierung, où travaillent environ 20 collègues allemands spécialisés. Cela signifie que les clients belges qui ont un problème en Allemagne peuvent être aidés par un spécialiste local. Cela vaut pour les solutions d'assurance, la prévention et les sinistres. Si vous êtes Belge et avez un accident en Allemagne, vous serez alors soumis non seulement au droit mais aussi aux habitudes et usages allemands. Le fait que TVM dispose d'une équipe de spécialistes allemands pour régler les sinistres représentera alors un gros avantage pour les clients belges. »

Quelle est l'importance du marché international pour TVM ?

Erik Drenth : « Je pense qu'en tant qu'assureur spécialisé en logistique et transports, il faut suivre ses clients et regarder l'évolution des flux de marchandises. Ceux-ci ne s'arrêtent pas à la frontière et il est donc important d'avoir un réseau international avec des partenaires qui s'impliquent, voire d'être personnellement présent dans certains pays. »

Les flux de marchandises sont aussi de plus en plus internationaux. Avec le port d'Anvers, la Belgique est une des grandes portes d'accès de l'Europe. Quelle est l'approche de TVM dans ce cas ?

Erik Drenth : « Je pense qu'il est très important de bien suivre les clients et de regarder si les chaînes de transport ou les responsabilités des clients changent. Vous devez donc à la fois, en tant qu'assureur, prendre de la hauteur et être aux côtés de vos clients. Mais vous devez aussi indiquer clairement ce que vous pouvez faire et ne pas faire, ce en quoi vous êtes bon et ce en quoi vous n'êtes pas bon. TVM ne doit pas se lancer subitement dans des choses trop risquées. »

« Nous devons aussi faire connaître la valeur ajoutée de  TVM à l'international. »

Quels sont selon vous les principaux changements à venir au niveau de la chaîne des transports ? Les données sont appelées à devenir de plus en plus importantes.

Jan van Waterschoot : « Les données nous permettent d'en savoir beaucoup plus sur tout le monde. Les risques peuvent être mieux évalués et partagés. Les données nous aident aussi au niveau de la prévention des sinistres, ce qui représente aussi un avantage important pour nos clients. Il peut aussi y avoir de nouveaux intervenants. S'il était auparavant assez compliqué de fonder un assureur, pensez à TVM, il pourrait en aller autrement à l'avenir avec de nouveaux acteurs. Cela vaut aussi pour les entreprises de transport. Petit exemple extrême : regardez Uber, qui aurait cru voici cinq ans qu'il serait actif dans les transports ou les marchandises ? Et pourtant, c'est aujourd'hui devenu tout à fait normal. Que ce soit une bonne ou une mauvaise chose, il n'empêche que ces évolutions ont bien lieu et nous devons y réfléchir. »

TVM mise aussi sur la prévention des sinistres et la gestion des risques au niveau international. Est-ce que cette approche fonctionne ?

Jan van Waterschoot : « Par rapport à l'Allemagne par exemple, nous sommes également en avance dans ce cas. Je dois dire que ça m'a surpris parce que je pensais que plusieurs acteurs en Allemagne étaient plus loin. Mais ceux-ci travaillent plus sur les protocoles et les directives que TVM, davantage tourné vers la pratique, ce qui est très important. Les protocoles représentent bien sûr une base importante, mais ce n'est pas suffisant. Il s'agit de changer les comportements, de former les chauffeurs, de conseiller le management, de former les planificateurs, ... bref d'accompagner toute la politique de prévention. Je pense que nous sommes parfaitement capables de le faire chez TVM. Nous comptons aussi miser ces prochaines années sur la gestion des risques, qui suppose d'aller plus loin dans la gestion des entreprises. Vous pouvez alors être encore plus proche de vos clients en matière de risques d'activité et faire la différence au niveau national et international. »

Cette interview est un article de la dernière édition de notre magazine TVM Actuel.